BEL CAMPUS ET LE PLAN CONGO DEMOCRATIQUE EMERGENT Horizon 2040(PCDE) : DECRYPTAGE
Edité aux Presses Universitaires Bel Campus par « L’Observatoire Economique et de Management », OBSEM en sigle, un Centre spécialisé de l’Université Technologique Bel Campus , l’ ouvrage de 1344 pages a été porté sur les fonts baptismaux à l’Amphithéâtre de Congo Fleuve Hôtel le 21 décembre 2021 par le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières Maître Daniel Aselo Okito wa Koy représentant Personnel du Chef de l’Etat empêché, en présence de nombreux invités venus des horizons divers. Décryptage.
L’ouvrage sous format d’un Rapport comporte trois Parties, subdivisées en 17 Chapitres sur un total de près de 1500 pages, reparti en 2 Tomes. Avec en sus un Sommaire.
Dans sa démarche pédagogique, le Rapport comprend deux chapitres dans sa première partie, dix dans la seconde et cinq chapitres dans la troisième et dernière partie.
Préfacé par le Président de la République Démocratique du Congo Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, l’ouvrage a bénéficié de la plume du Premier Ministre sortant Sylvestre Ilunga Ilunkamba dans son Avant-propos que vient couronner un Editorial signé par le Président Exécutif de l’OBSEM, Fondateur et Président du Conseil d’Administration de l’Université Technologique Bel Campus, ci-devant Président du *Comité de Rédaction et de Relecture* le Ministre honoraire Monsieur Léopold Bossekota W’Atshia.
Un Comité comprenant en son sein entre autres membres :
-Le Prof Dr SABITI KISETA Jacques, Directeur Général de l’OBSEM et Doyen de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université Technologique Bel Campus (UTBC) ;
-KETY NSUMBU Simon-Jack, Directeur à l’OBSEM et Chargé de cours à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université Technologique Bel Campus ;
-CT MASELE MOLANGI Roger, Directeur à l’OBSEM et Secrétaire Académique Facultaire à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université Technologique Bel Campus.
Tandis que le *Comité Scientifique* comprend en son sein les personnalités ci-après:
-BOSSEKOTA W’ATSHIA Léopold;
-SABITI KISETA Jacques;
-KETY NSUMBU Simon-Jack;
-MASELE MOLANGI Roger;
-DAKAHYDYNO WAKALE MINADA Lazare;
-LOTIKA BEMBOLO Solange;
-KABASELE DIKANGALA Camille Augustin;
-MAKALA NZENGU Patrick;
-KAMPATA MBWELELE Dona;
-Laurent YOGO KONGBUKA KETE;
-NSUNDI ZALA HUGO;
-et Jean-Pierre MATEZA.
Dans sa *Préface*, le Chef de l’Etat Félix- Antoine Tshisekedi Tshilombo croit dur comme fer que *le peuple d’abord*, loin d’être un simple slogan, demeure un défi interpellateur pour un Congo voulu Emergent qui aspire à un développement durable. Dont les bases fondatrices devraient être celles jetées par le Programme dit des *Cent Premiers Jours*.
Malheureusement devant l’immensité des tâches, l’on se trouve en face des pesanteurs de divers ordres, notamment d’allure éthique.
Défis liés à l’insécurité, aux pandémies, à la pauvreté, à l’eau et à l’électricité, au chômage des jeunes, à l’employabilité de nouveaux diplômés, à l’éducation, au climat des affaires, à une économie à diversifier, à la santé… que vient annihiler ce mal qui gangrène tout effort qu’est la corruption endémique qui empêche d’atteindre un mieux-être généralisé de la population.
C’est en cela qu’il faille saluer l’effort ici librement consenti sans y avoir été contraint, répondant quasi spontanément d’une part à la triple mission que l’on attend de toute université, à savoir l’enseignement, la recherche mais surtout et in fine, « le service à la Communauté » ; d’autre part à l’appel du Chef de l’Etat devant les deux chambres réunies en Congrès aux Universités et aux Centres de Recherche de s’atteler à mettre en place des Plans et des Programmes de développement.
Face à l'œuvre titanesque et même volontariste s'il en est, il est impérieux de saisir l’opportunité qu'offre une telle initiative pour convier le Pouvoir Central et les Exécutifs Provinciaux (l’Ouvrage renferme une Monographie de chacune des 26 provinces) à s’en inspirer dans l’élaboration de leurs Plans ou Programmes d’Urgence.
Contribution aux politiques publiques de l’heure, le Rapport OBSEM enracine l’Emergence dans les fondations qui se résument en 4 axes stratégiques que sont :
-le capital humain(1) ;
-une gouvernance publique saine et les réformes institutionnelles(2) ;
-les ressources énergétiques (3);
-les infrastructures (4).
Le Rapport peint le tableau de trois piliers de l’Emergence à consolider et à développer que sont :
-l’agriculture, pêche, élevage et les ressources naturelles ;
-les industries ;
-les services.
Tandis que les deux leviers de la croissance sont :
-les investissements et innovations ;
-la diversification des ressources et échanges internationaux.
Les stratégies de financement de ce Plan faisant elles partie intégrante de l’ouvrage.
Pas donc étonnant que le 1er Ministre sortant Sylvestre Ilunga Ilunkamba dans son *Avant-propos* puisse y affirmer que si depuis le 30 juin 1960, les 24 Plans et Programmes conçus tambours battants ont littéralement échoué, c’est parce qu’ils ont manqué de cohérence, rivés sur du factuel ponctuel plutôt que de s'inscrire dans la durée, avec une carence de suivi-évaluation et le coulage des ressources financières affectées. L’ouvrage, dans la droite ligne d'une démarche innovante vient apporter des pistes des solutions non encore explorées.
Occasion pour le premier ministre de saluer, non seulement la qualité des enseignements de l’Université Technologique Bel Campus, mais aussi et surtout la pugnacité d’un ami de longue date, son Fondateur et Président Exécutif, Monsieur Léopold BOSSEKOTA W’ATSHIA dont la pertinence comme analyste économique est demeurée aussi intacte que vive depuis nos passages communs au Ministère du Plan dans les années 80 ».
«Eloges et encouragements appuyés pour l’aboutissement d’un si grand crû intellectuel» dans la tradition de ses précédentes publications depuis 20 ans, souhaitant à ce *Rapport* bon vent et un accueil mérité aussi large que possible.
Pour le Président Exécutif de l’OBSEM, Fondateur et Président du Conseil d’Administration de l’Université Technologique Bel Campus, Monsieur Léopold BOSSEKOTA W’ATSHIA dans son *Editorial* intitulé
*Le peuple et l’arrière-pays d’abord*, l’alternance démocratique pacifique et apaisée, fait inédit en Afrique et dans le monde ne doit pas être une excuse pour éluder d’un devoir de responsabilité et donc de réussite du pouvoir en vue du rendement social et économique.
Il nous faut rattraper le temps perdu en jetant les jalons fondamentaux d’une nouvelle gouvernance publique efficace.
Pour cela, l’élite congolaise techniquement formée doit faire preuve de grande capacité innovante, brisant les chaînes d’une gouvernance corrompue faite d’antivaleurs rétrogrades et de médiocrité.
Il faut repartir de zéro, par un paradigme nouveau fait d’Ethique et de Moralité afin de *gérer autrement* dans un pays où tout est urgent et prioritaire.
Il s’agit pour la RD-Congo de renaître de ses cendres et sortir coûte que coûte du bourbier de la pauvreté et de l’ignorance, si tant est qu’elle veut éviter une implosion fatidique.
Cela passe par une vision claire et chiffrée du développement accéléré vers l’Emergence Economique.
Et c’est ici que se situe l’apport scientifique de l’UTBC par son Centre Spécialisé qu’est l’OBSEM sur différents Secteurs-Clés du Tissu économique et social du pays.
C'est tout le sens de la devise d’Auguste Comte : *Savoir pour prévoir, prévoir pour pouvoir* !
Pas de *Futur Economique* sans une *Justice Sociale*, passage obligé vers la *Normalité* pour une réelle *Prospérité*.
Une *Normalité* qui exige d’acteurs une *Probité morale*, *l’Amour de la Patrie*, le sens de l’intérêt général, loin de l’impunité généralisée qui gangrène la société à tous les niveaux, gage d’un *Leadership nouveau et fort*, *innovant et émergent*.
Eugène Ngimbi Mabedo
CEREMONIE DU LANCEMENT DE L’OUVRAGE INTITULE :
« PLAN CONGO DEMOCRATIQUE EMERGENT – HORIZON 2040 -/ORIENTATIONS STRATEGIQUES DE DEVELOPPEMENT 2020-2030 »
HOTEL DU FLEUVE CONGO/MARDI 21 DECEMBRE 2021
MOT DE CLOTURE DE SON EXCELLENCE
LEOPOLD BOSSEKOTA W’ATSHIA :
- Fondateur et Président du Conseil d’Administration de l’Université Technologique Bel Campus ;
- Président Exécutif de l’Observatoire Economique et du Management « OBSEM » en sigle
Excellence Monsieur le Président de la République,
Avec mon Hommage le plus déférent ;
Margueritte Yourcenar fut la Première Femme Elue à l’Académie Française, c’était en 1980. Pendant la Guerre 40-45, elle avait occupé alors un poste de responsabilité au Ministère de la Guerre. Pour se blanchir sa conscience de raciste, elle envoyait poétiquement à la mort la « Chaire à canon » qu’étaient les « tirailleurs sénégalais ». Elle motivait cette offrande qu’elle leur faisait comme étant le meilleur tribut qu’ils pouvaient rendre à la patrie. Ces tirailleurs railleusement dits « Sénégalais » avaient quelques spécificités :
Primo, ils avaient été kidnappés de leurs champs de mil ou de sorgho et donc n’avaient jamais touché une arme de guerre. N’empêche qu’à peine débarqués sur le champ de bataille, ils étaient parqués en première ligne ;
Secundo, ils n’étaient qu’accidentellement sénégalais puisqu’ils provenaient de toute la France hors de France, les Antilles y comprises ;
Tertio, ils étaient isolés dans une légion à part et ;
Quarto, leur arme fatale, leur facies d’un noir bleuté qu’il suffisait de montrer aux ariens pour les disperser dans la fuite. Par contre, chacun était équipé d’un équipement trop large dont les bottines de pointure inadaptée pour les empêcher de battre en retraite le cas échéant. Nous noterons que Marguerite fut « décorée » pour son humanisme (sic) !
Excellence Monsieur le Président de la République,
Messieurs les Chefs des Corps Diplomatiques,
Les Pères de l’Afrique Nègre se sont séparés dos à dos lors des sommets devant arrêter les options fondamentales de politique économique destinées à gouverner les « Etats-Unis d’Afrique ». C’était une Structure Politique projetée pour réussir l’intégration des jeunes démocraties naissantes. Sa forme étatique aurait été le fédéralisme. Tout de suite vint l’épineuse option du développement à retenir. Que faire de la chape de plomb qu’entendait maintenir le colonialisme sur nos jeunes libertés ? Les différents échanges ne parvinrent pas à les amener sur un même terrain.
Le Sage HOUPHOUET BOIGNY susurrait pour que l’agriculture serve de noyau structurant. Au demeurant, assistant médical de son état, il était le tenant du proverbe flamand qui dit : « Un oiseau dans la main, vaut plus que dix dans l’arbre ». Son crédo était simple : La terre était le meilleur gage et nul investissement ne vaut un champ. En effet, un grain de maïs enfoui dans le sol, en restitue trois à quatre cents autres seulement quatre mois après. Et s’il fallait en plus compter deux saisons dans l’année sur des étendues à perte de vue pour boucler un cycle d’investissement, le taux de rentabilité serait astronomique et la faim renvoyée aux oubliettes.
A l’opposé, l’Universitaire Révolutionnaire KWAME N’KRUMAH croyait dur comme fer dans l’industrialisation. Il fallait couper court au leadership du Colonisateur. Demain était tard ; c’est maintenant qu’il fallait sectionner le cordon ombilical et asphyxier les économies sangsues métropolitaines. C’est l’unique moyen de les amener à la Table Ronde de l’Indépendance Economique en vue d’y établir des nouveaux rapports de force. Laisser passer l’avantage de la surprise allait permettre à l’hydre marine de prospérer par des tentacules mortels à sinuosités imprévisibles.
Cependant, tous deux avaient de l’admiration pour l’intrépide Patrice EMERY LUMUMBA. Cet homme à la silhouette frêle, avait su toiser son monarque. De sa prose lyrique et perfide, sur un accent tetela, il atteignit notre « BUANA KITOKO » à la mâchoire. Lui qui avait fait un voyage tranquille, juste pour vanter « le génie » de son aïeul, croisa bien malgré lui celui qui, dans son poème inédit, avait su sublimer l’épopée du « bétail humain » tirant sur le harnais du labeur harassant abandonné aux négro-africains. Bien entendu, pour ce crime de lèse majesté, il avait fallu qu’il mourût. Voilà pourquoi, hier, aujourd’hui et demain, toute l’Afrique continue à s’incliner devant celui qui mit à mort cet intangible mythe de l’occupant.
Qui pouvait rivaliser avec cet homme-là ? Si seulement il n’avait pas été aussi bouillant qu’éphémère, il aurait pu réconcilier ces deux ténors en leur indiquant qu’il était plus que naturel que le primaire s’épanouisse pour mieux se muer en secondaire. N’est-t-il pas vrai qu’une maison débute toujours par la fondation avant de s’élever aux étages. Avec la légendaire ténacité de sa verve, il aurait pu marier la mentalité pragmatique anglo-saxonne qui a façonné la Gold Coast à la Côte d’Ivoire fertilisée par la bucolique latine. La fusion de ces deux dotations patrimoniales spécifiques allait générer une destinée économique porteuse que notre Premier Héros National allait malaxer pour huiler la gâchette du développement de l’Afrique prophétisée par FRANTZ FANON.
Une autre dissension sépara deux autres ténors à travers la querelle de l’avortée Fédération du Mali. L’ambition de jeter les bases de la Fédération du Mali était de ressusciter progressivement l’Empire du Mali des fameux SOUNDIATA KEITA (XIIIe Siècle) et KANKAN MOUSSA (XIVe Siècle). La sordide discorde qui s’y noyauta parvint juste à mettre à nu l’orgueil de l’européanisé Léopold SEDHAR SENGHOR face à la majesté ancestrale de MODIBO KEITA. Tantôt ce fut l’hallali, tantôt ce fut le chant du cygne.
C’est ainsi que moururent les Etats-Unis d’Afrique faute pour les egos de l’africanité de n’avoir pu siéger sous la transcendance et la fougue d’un LUMUMBA Visionnaire.
Excellence Monsieur le Président de la République,
Il est maintenant trivial d’affirmer que l’économie de la République Démocratique du Congo est en retard. Au point de vue des potentialités, notre Pays accuse certaines similitudes avec le Canada, la République Sud-Africaine, la Corée du Sud et surtout le Brésil. Il avait été avancé que la RDC devait donc prendre le même envol. Hélas !
En 2010, un Rapport « A brief for policymakers on the green economy and the millenium development goals » dénonce par la bouche de BAN KI-MOON « Le manque d’engagement et de ressources, le déficit de responsabilité des dirigeants, l’insuffisance de soutien technique et de partenariats » et réclame « Des investissements dans l’énergie propre et les transports durables comme dans des modes de gestion durable des forêts et de l’agriculture » pour rattraper surtout le retard dans la réduction de la pauvreté. Nous notons au passage que la pauvreté a toujours été un fléau. Que ce soit dans la bible, dans le temporel et plus particulièrement dans le socio-économique.
La conclusion d’ACHIM STEINER du PNUD est sans appel : « Il est de plus en plus évident qu’une transition rapide vers une économie verte pauvre en carbone respectueuse des ressources et génératrice d’emplois permet non seulement de résoudre les défis de la durabilité du XXIe Siècle, mais qu’elle contribue largement à atteindre les autres (OMD) » ; Objectifs du Millénaire pour le Développement.
Pendant ce temps, tous les ingrédients sont réunis pour une explosion démographique en RDC. Et si les Services Sociaux de Base ne sont pas au rendez-vous, le chaos urbain pourra difficilement être évité : Voyez Kinshasa aujourd’hui. L’absence de bonne gouvernance constitue l’explication essentielle de la déperdition des ressources nationales et la mise en péril du bien commun moral et matériel. L’absence de redevabilité pousse à la révolte car elle désigne leurs auteurs comme des personnes sans foi ni loi et donc, d’impénitents irrécupérables. Il devient indispensable que la gestion de la chose publique se fasse sous un contrôle juridique commun. La paix sociale et même la paix tout court est à ce prix.
Excellence Monsieur le Président de la République,
Le LIDER MAXIMO ne s’y est pas trompé. Quand il a proclamé la désormais maxime nationale : « Le Peuple d’Abord », il ne voulait dire rien d’autre que l’homme devait revenir au centre de toute action. Cette admonestation est faite aux dirigeants de votre rang, pour aujourd’hui et pour demain. Et quand je vous entends, Monsieur le Président de la République, reprendre le refrain de cet illustre bantu, qui à son tour avait emboité le pas à un autre illustrissime homme d’Etat qui n’a eu à gouverner que quelques jours, quand je vous entends marteler cette maxime, alors je me dis que c’est l’éveil, peut-être pas tout-à-fait à la mesure de celui de l’empire du milieu. Sans doute ce ne sera pas non plus une simple aspiration, mais probablement déjà un espoir Fondateur. J’ai alors embouché de la trompette pour mobiliser chaque cellule de mon Université Bel Campus. Et le labeur produit est la somme de travail que vous avez eu l’extrême obligeance de préfacer.
Excellence Monsieur le Président de la République,
Vous comprendrez ainsi que je puisse vous féliciter, non seulement pour votre clairvoyance d’avoir adopter ces axes d’émergence que mon Université Bel Campus a aligné devant le faiseur de bonheur que le peuple attend de vous, mais également de l’innovation qui caractérise votre génie pour avoir mis en avant la trilogie Pouvoir-Université-Industrie. En effet, l’Université est le trait d’union entre les deux autres pôles de la trilogie, cités sur la voie de l’émergence. Quand vous martelez le mot « émergence » dans vos discours, vous ne dîtes rien d’autre que l’espoir que l’Université produise des intelligences en partant des options levées par l’exécutif, afin d’arrimer le génie des capitaines d’industrie à la mise en œuvre des politiques publiques. C’est en cela, Monsieur le Président de la République, que mon Université Bel Campus restera votre éternelle alliée.
Je remercie plus particulièrement le peuple pour avoir survécu aux troubles politiques, aux sempiternels ajustements structurels et dernièrement à la révolution de la modernité. De toutes ces épreuves, il est sorti squelettique mais résilient. Il attend maintenant les non-dits du « Peuple d’Abord ». L’émergence c’est pour demain si nous le voulons. Ce que je sais de l’émergence, Monsieur le Président de la République, c’est que c’est une somme de toutes nouvelles habitudes que l’économie prend à générer de la profitabilité dans l’ensemble de ses secteurs avec un taux moyen très soutenu approchant un pourcentage à deux chiffres. Ceci implique que notre ressource humaine soit moins mal traitée. Etant le premier facteur de développement, son potentiel fébrile ne résistera pas longtemps avant de s’inverser vers le chaos. Et voilà que le bilan du Pays annonce que les (OMD), Objectifs du Millénaire pour le Développement ont très peu de chance d’être atteints. Serait-ce toujours la faute à « pas de chance » ?
Chacun ici comprend que pour aller à l’émergence, il faut d’abord avoir de l’instruction pour comprendre le sens réel de cette profitabilité qui va générer l’accumulation des valeurs ajoutées. Pour ce faire, notre santé devra être satisfaisante. Que par la suite, il faut manger à sa faim, s’entretenir correctement. Qu’enfin nous devons pouvoir parler au monde et nous faire respecter parce que nous aurons fait montre des arguments solides et constants … C’est seulement ce jour-là, Monsieur le Président de la République, qu'on dira aussi de nous que nous sommes un Pays Emergent. De là où nous sommes, chacun dira que c’est difficile ; mais j’entends OBAMA me répondre : «Yes, we can !» car l’espoir dans l’endurance n’a jamais rien refusé à personne.
Excellence Monsieur le Président de la République,
Je manquerai à mon devoir coutumier si je ne mettais cette unique occasion pour remercier tous vos hôtes ainsi que nos invités. Tout au de là de la présentation de l’Ouvrage, j’ai observé les uns et les autres comment leurs visages rendaient tout l’intérêt que suscitaient les différentes articulations de ce jeune Ouvrage. Son impétuosité ne leur a pas échappé, indiquant par là que pour eux ce ne sera pas seulement un livre en plus. Ils seront nos ambassadeurs chez eux pour suggérer le modèle d’émergence que nous exposons.
Face à votre tout premier devoir de redevabilité devant la nation, vous avez dit que nous avons franchi une étape essentielle de notre histoire grâce à nos ressources morales et patriotiques pour assurer l’intégrité de notre territoire et l’unité de la nation comme notre héritage commun. Et conséquemment, vous nous avez assigné la vocation à l’éclosion d’une humanité responsable. Vous nous avez par la suite prôné le renversement de notre rapport à la pauvreté. Tout un programme ! Car vous avez déclaré la guerre au paradoxe d’un pays potentiellement riche allaitant une population nécessiteuse. Et enfin, vous nous avez tous appelés à plus de solidarité et de générosité dans notre effort pour renverser nos mauvaises habitudes vers la transcendance de nos mentalités pour le triomphe des valeurs républicaines.
Excellence Monsieur le Président de la République,
J’ai noté votre salutation à l’action du Gouvernement dirigé hier par le Premier Ministre Sylvestre ILUNGA ILUNKAMBA. Je me joins à votre hommage quand vous le qualifiez hier « d’homme d’expérience, qui s’est inscrit dans la même lancée de modernisation et de construction des infrastructures dans notre Pays ». En effet, c’est au Ministère du Plan dans les Années 80 que j’ai personnellement fréquenté au quotidien ce grand clerc d’Etat, et partagé avec lui quelques drafts sur des dossiers de fond.
Qu’il vous plaise, Monsieur le Président de la République, qu’on en revienne à l’évènement du jour. Vous venez de suivre une brillante présentation analytique d’un plan d’action que mon Université Bel Campus a muri pour soutenir vos ambitions, votre vision politique et ses priorités. Pour demeurer dans la constance, nous n’avons pas usé de la même trame pour les stratégies. Cet exercice de haute voltige ressemblait pourtant à un travail d’artiste sans filet. Et pourtant nous avons atterri. Tout le mérite en revient à Madame et Messieurs les Membres du Comité Scientifique et les Présentateurs qui ont su allier la rhétorique à la technicité que requéraient certains sujets. Même s’ils ont l’habitude du fait du milieu d’excellence qui caractérise leur quotidien de travail, ils méritent mes vifs remerciements pour vous l’avoir dit au nom de mon Université. Ils ont su filtré le moult de la cuvée. Ils ont mis en exergue la contribution de mon Université Bel Campus à la lancée de votre génie politique. Ils ont brossé un large ratissage devant votre vision politique. De sorte que, quand vous enfourcherez votre bicyclette en pédalant de l’avant, l’Université Technologique Bel Campus, installée sur le siège arrière du tandem, trouvera le braquet utile à l’impulsion de votre allant. Les défis, risques, atouts et opportunités ont été ruminés pour vous et les axes stratégiques les ont articulés à bon escient. Bref, Monsieur le Président de la République, vous direz et nous ferons.
Excellence Monsieur le Président de la République,
J’en arrive à votre testament : L’homme comme point central du Programme du Gouvernement. Ce capital humain mis en condition, permettra le développement des autres potentiels d’autant plus que vous connaissez les jeunes de ce Pays, leurs besoins et leurs difficultés. Il faudra regarder leurs défis en face car il n’y a pas de fatalité pour prétendre à l’accès d’un cercle vertueux. La fleur de votre âge vous autorise à fédérer les aspirations des jeunes, alors que votre pédigrée vous maintiendra sur la voie de progrès du « Peuple d’Abord ».
Dans votre Premier Discours à la Nation, Monsieur le Président de la République, vous aviez déjà délivré le Testament de votre Mandat. Cette audacieuse projection que vous aviez ponctué par le fameux, je vous cite : « Il faut une grande ambition pour un Grand Congo ». Vous avez dessiné pour notre Pays la voie effective de son développement et vous avez balisé son cheminement par l’indication des défis de différents ordres qui jalonnent le chemin du progrès. Notre Ouvrage a tenté de vous suivre dans une articulation de réponses à ces défis. Ces réponses sont utilement présentées sous forme exécutoire et opérationnelle quant à leurs mises en œuvre par l’Exécutif. Vous avez conclu ce Discours par, je vous cite : « La marche vers la reconstruction de notre Pays impose d’améliorer son système économique ». La production de ce Plan d’Emergence Multisectoriel va accompagner votre détermination. C’est à dessein que ce Plan d’Emergence ratisse large. Il a mission d’escalader à l’assaut de l’ambition projetée. Car les enjeux de notre temps nous attendent pour jouer le rôle dans lequel FRANTZ FANON nous avait enfermés : « Etre la Gâchette du Développement de l’Afrique ».
Excellence Monsieur le Président de la République,
Et la somme de travail que nous avons glissé dans votre signataire est un outil dont vous userez toujours et encore, encore et toujours, sans jamais abuser. Nous pensons, Monsieur le Président de la République, que le recours à cet Ouvrage contribuera davantage au déboursement de la facilité de crédit rapide pour booster l’amélioration de nos réserves internationales avec en perspective une augmentation des recettes. Monsieur le Président de la République, il faut ce qu’il faut ; il faut une grande ambition pour un Grand Congo, au rendez-vous de l’éradication de la pauvreté.
Je vous remercie.